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Le hard-discount, un art de vivre à l'allemande

Le hard-discount, un art de vivre à l'allemande

Pionnier en matière de "hard-discount", l'Allemagne est un gros consommateur d'alimentaire à bas prix. Lancés à la fin des années 40 par les frères Albrecht, fondateurs d'Aldi, ces supermarchés qui proposent des produits à prix cassés raflent 40 % de part de marché outre-Rhin. Les Allemands sont-ils plus pauvres ? Pas si simple de répondre à cette question.



Les différentes enseignes de hard-discount ou maxidiscompte en Allemagne

1. Les différentes enseignes de hard-discount ou maxidiscompte en Allemagne

Ces magasins s'appellent Aldi, LIDL, Netto, Penny Markt, KiK ou NKD, et ils sont présents dans l'ensemble de l'Allemagne.

Fréquenter un hard-discounter ou un maxidiscounter, est un mode de consommation très populaire en Allemagne. Lancé à la fin des années 40 par les frères Albrecht, les fondateurs d'Aldi, le succès du concept discount, qui assure les prix les plus bas possibles, tient avant tout à la manière vivre des Allemands.


2. Les Allemands ont des habitudes alimentaires différentes

Nettement plus développé qu'en France, Aldi compte quelques 4.200 filiales en Allemagne, là où le groupe français Casino, par exemple, ne compte qu'un millier, ce segment de distribution représente plus de 40 % du marché de l'alimentaire outre-Rhin. Une telle suprématie est impossible en France.

Le directeur de recherche au Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CRÉDOC), Philippe Moati, à L'Express expliquait déjà en 2008 :

"Le hard-discount n'est pas appelé à capter sans arrêt des parts de marché ; les habitudes d'alimentation ne sont pas les mêmes qu'en Allemagne."

Si les Allemands achètent trois fois plus dans des discounters que les Français, c'est d'abord parce qu'ils préfèrent acheter des produits bon marché : 41 % déclarent ainsi, dans une étude du GfK Group cité par le Hamburger Abendblatt, se procurer des produits de marque, alors que la moyenne européenne se situe à environ 61 %. Mais pourquoi ? En substance, parce que le consommateur allemand serait nettement moins porté sur la gastronomie.

Alfons Frenk, ancien patron d'Edeka, une enseigne de grande distribution allemande, eplique dans les colonnes du Frankfurter Allgemeine Zeitung :

"En Allemagne, il n'y a pas de culture de la nourriture. Les Allemands sont schizophrènes : ils s'achètent les cuisines les plus chères du monde, et après, une pizza discount."



La recette du succès

3. La recette du succès

Le principe du discount repose essentiellement sur la proposition d'un éventail limité de produits, de marque propre ou non, à des prix imbattables tous les jours.

Pour garantir ces tarifs défiant toute concurrence, les enseignes commandent d'importants volumes pour l'ensemble de leur réseau et réduisent les coûts d'exploitation au maximum : locaux de tailles réduites (autour de 600 m²) sans décorations et facilement accessible en centre ville, présentation des produits dans les cartons de livraisons, parfois même encore disposés sur des palettes.

Contrairement aux supermarchés classiques, le personnel est aussi moins nombreux et plus polyvalent : la caissière est aussi manutentionnaire et magasinière.

Loin de ne se limiter qu'à l'alimentaire, les hard-discounters s'adaptent en Allemagne aux nouveaux besoins de leur clientèle. Toujours en cassant les prix, ils diversifient désormais leur gamme de produits, pas toujours dans l'alimentaire : le bio, les surgelés, les ordinateurs, les lecteurs mp3... ont su trouver leur place dans les rayonnages. Beaucoup se sont même lancés dans les offres de téléphonie mobile. Bref, tout ce qu'il faut pour ne pas aller voir ailleurs.

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