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Les diplômés de l'Université franco-allemande (UFA) très prisés

Les diplômés de l'Université franco-allemande (UFA) très prisés

L'Université franco-allemande (UFA) forme une élite biculturelle dont l'adaptabilité et les compétences linguistiques sont de plus en plus prisées sur le marché du travail. Nous nous penchons sur l'intégration professionnelle de ces jeunes diplômés et vous montrons l'impact de leur double formation sur les entreprises en Allemagne et en France.



Les filières proposées par l'UFA sont très sélectives

1. Les filières proposées par l'UFA sont très sélectives

En entamant le marathon d'entretiens d'embauche auquel tout jeune diplômé doit se plier, Anna Pfitzer, détentrice d'un Master en science politique (affaires internationales de l'entreprise) depuis presque dix ans, ne s'attendait pas à des interrogatoires aussi musclés.

Elle se souvient des sujets "un peu fous" qui lui ont été donnés de résoudre :

"Imaginez que vous êtes une start-up de taxis, combien de chauffeurs employez-vous et pourquoi ?"

Ce qui n'a pas empêché la jeune femme de s'en sortir haut la main. L'approche méthodique l'a beaucoup aidée à cibler un sujet inconnu, elle a ainsi pu dessiner les grandes lignes en un minimum de temps.

Après une formation menée en double cursus à l'Université de Fribourg et de Sciences Po Aix, elle avait été embauchée en tant qu'assistante de direction à la Deutsche Bahn à Francfort.

En l'occurrence, Anna fait partie des 62 % de diplômés de l'Deutsch-Französische Hochschule (DFH) qui considèrent que leur double diplôme franco-allemand a favorisé la signature d'un premier contrat de travail. C'est le résultat d'une étude publiée dans le passé par le réseau binational qui propose 166 doubles cursus intégrés dans 175 établissements.

Anna estime que c'était notamment son aisance à l'oral, acquise grâce à sa formation bilingue, qui lui a permis de s'imposer :

"J'avais déjà dû faire de nombreuses présentations en français, ce qui est toujours un peu plus stressant que dans sa langue maternelle."

Selon l'étude de l'UFA, 71 % des diplômés trouvent un emploi en moins de trois mois, parmi lesquels 35 % sont embauchés avant la fin de leurs études. Ce sont des chiffres encourageants, surtout au vu de la situation économique actuelle.

Car malgré la crise, les entreprises continuent d'embaucher ces candidats au profil original et séduisant. Si les chiffres de l'insertion professionnelle sont aussi bons et les diplômés aussi enthousiastes, 9 étudiants sur 10 recommandent un cursus franco-allemand à de futurs étudiants, c'est aussi parce que les filières proposées par l'UFA sont très sélectives.

Les cursus sont très prisés des bacheliers, si bien que les universités les sélectionnent sur dossier et sur entretien individuel. Le jury prend en compte les résultats scolaires, ainsi que la maîtrise des deux langues, et compose ensuite une promotion, avec si possible autant d'Allemands que de Français.


2. Des qualités prisées par les employeurs des deux côtés du Rhin

Mobilité, courage, curiosité, bilinguisme : des qualités prisées par les entreprises. Et l'UFA leur désormais les yeux doux...

En 2014, l'institution a mis en place les Bourses Michelin-UFA, un programme qui prévoit le soutien financier à hauteur de 300 euros par mois d'un étudiant allemand et d'un étudiant français sur une période de dix mois.

Selon Lisa Janzen, directrice de l'usine Michelin de Hombourg en Sarre, ceci représente le meilleur moyen de réunir une pépinière de jeunes talents qui formera demain le personnel qualifié, essentiel à l'avenir de l'usine.

Par ailleurs, l'ancienne présidente de l'UFA, Mme Prof. Dr. Patricia Oster-Stierle se disait espérer trouver d'autres entreprises avec lesquelles de tels accords pourraient être conclus et élargir le partenariat Michelin dans les domaines de l'économie et du droit.



Une carrière internationale à la clé

3. Une carrière internationale à la clé

Le modèle UFA tire aussi sa force de la grande mobilité de ses étudiants. Au cours de leur parcours universitaire, ceux-ci sont amenés à déménager à de nombreuses reprises entre la France et l'Allemagne, alternant entre les deux villes partenaires et plusieurs stages à l'étranger.

Ceci était également le cas de Dinah Abd El Aziz, diplômée des universités de Sciences Po Aix et de Fribourg :

"En troisième année, nous avions six mois de stage obligatoire. J'ai fait trois mois au Conseil de l'Union européenne, à l'unité Asie / Océanie, puis trois mois chez Amnesty International Belgique."

En entretien, il fallait alors démontrer un sens profond de l'organisation. Celui-ci se développe naturellement quand on doit gérer simultanément les examens, la recherche d'appartement et les démarches administratives.

Parmi les 1 000 diplômés de l'UFA chaque année, s'ils sont 31 % à exercer un emploi lié au domaine franco-allemand, ils sont près de 40 % à occuper un poste à l'international. Comme Dinah qui a travaillé aux Nations Unies à Jakarta et qui précise que, si son cursus franco-allemand n'avait pas forcément été déterminant lors de son embauche, mais il lui a permis d'acquérir des compétences qui faisaient défaut aux autres candidats :

"Je pense que mon parcours universitaire m'a aidée à structurer ma pensée et mes présentations. Un autre atout était mon aptitude à alterner entre les différentes langues, ce qui était déterminant lors de l'entretien d'embauche."

Preuve que le franco-allemand n'est pas une fin en soi.

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