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Florian, éducateur à Berlin : son parcours et son salaire après 5 ans

Florian, éducateur à Berlin : son parcours et son salaire après 5 ans

Il y a cinq ans, Florian, 30 ans, quittait sa ville natale de Rouen pour s’installer à Berlin. Passionné par l’éducation et motivé par l’idée de vivre une expérience à l’étranger, il s’est lancé dans cette nouvelle vie avec enthousiasme. Aujourd’hui, Florian travaille comme éducateur dans une crèche publique de Berlin et partage avec nous son parcours, ses défis et surtout : combien il gagne après cinq années d’expérience.

 



1. L’arrivée à Berlin : un rêve, mais aussi des défis

1. L’arrivée à Berlin : un rêve, mais aussi des défis

Florian, 30 ans, a posé ses valises à Berlin il y a cinq ans, animé par un mélange d’excitation et d’appréhension. Originaire de Rouen, il rêvait de découvrir la vie dans une capitale cosmopolite et dynamique. "Je voulais sortir de ma zone de confort, apprendre une nouvelle langue et vivre une expérience professionnelle unique", se souvient-il.

Dès son arrivée, Florian a été séduit par l’atmosphère vibrante de la ville : les quartiers multiculturels, les parcs animés, et une scène culturelle foisonnante. Mais les premiers mois n’ont pas été simples. L’un des premiers défis a été de trouver un logement. À Berlin, la crise du logement est bien réelle, et Florian a dû s’armer de patience pour décrocher une colocation dans le quartier de Neukölln, moyennant un loyer de 800 euros pour une chambre.

Sur le plan professionnel, il a rapidement constaté que la pénurie d’éducateurs en Allemagne jouait en sa faveur. Même avec un allemand de niveau intermédiaire, il a décroché un premier poste dans une crèche privée. "J’étais ravi, mais je savais que mes compétences linguistiques allaient être mises à l’épreuve", raconte-t-il.

Le choc culturel n’a pas tardé à se faire sentir. En Allemagne, l’éducation des jeunes enfants met fortement l’accent sur leur autonomie. Florian a dû s’adapter à des pratiques éducatives différentes de celles qu’il connaissait en France. "Ici, même les tout-petits apprennent à gérer leurs affaires seules, à préparer leurs goûters ou à jouer dehors par tous les temps", explique-t-il.

Financièrement, ses débuts étaient modestes. Avec un salaire brut de 2 200 euros, Florian devait gérer un coût de la vie berlinois parfois sous-estimé par les expatriés. Entre le logement, les assurances obligatoires et les frais du quotidien, il ne lui restait que peu à épargner. Cependant, l’enthousiasme d’évoluer dans une nouvelle ville et un secteur en pleine mutation a compensé ces difficultés initiales.

Pour surmonter ces défis, Florian a misé sur sa motivation et son envie d’apprendre. Il a suivi des cours intensifs d’allemand et participé à des ateliers organisés par son employeur pour mieux comprendre les attentes éducatives locales. Malgré les obstacles, il décrit ces premières années comme un mélange de défis stimulants et de découvertes personnelles enrichissantes.



2. Les débuts dans le métier d’éducateur à Berlin

2. Les débuts dans le métier d’éducateur à Berlin

"Les premiers mois ont été un véritable apprentissage", se souvient Florian. En tant que Français, il a dû se familiariser avec les normes allemandes en matière d’éducation. Par exemple, l’accent est beaucoup mis sur l’autonomie des enfants et les activités en plein air, même en hiver.

Travailler dans une crèche privée lui a permis d’apprendre rapidement, mais aussi de constater que son salaire initial n’était pas à la hauteur de ses attentes. Florian décide alors de se perfectionner : il suit des cours d’allemand pour améliorer sa communication avec les parents et obtient une certification en éducation inclusive, un domaine très recherché. Ces efforts lui permettent de postuler dans une structure publique en 2021.



3. Combien Florian gagne après cinq ans d’exercice ?

3. Combien Florian gagne après cinq ans d’exercice ?

Après cinq années d’exercice en tant qu’éducateur à Berlin, Florian gagne un salaire brut mensuel de 3 200 euros, ce qui correspond à environ 2 200 euros nets après déductions des charges sociales et des impôts. Ce niveau de rémunération reflète son expérience acquise, sa spécialisation en éducation inclusive et son passage dans le secteur public, où les salaires sont souvent plus avantageux que dans les structures privées.

Florian travaille désormais sous le régime de la convention collective TVöD, qui offre des grilles salariales claires et des avantages comme des augmentations annuelles automatiques, des primes de fin d’année, et un nombre de jours de congé garanti. "Le passage au secteur public a clairement marqué un tournant dans ma carrière", explique-t-il.

En comparaison, lorsqu’il avait commencé dans une crèche privée en 2019, Florian touchait 2 200 euros bruts par mois, soit près de 1 600 euros nets. Cette progression salariale est le résultat de son engagement dans des formations continues, mais aussi de sa capacité à s’adapter aux attentes spécifiques du marché du travail berlinois, comme maîtriser l’allemand à un niveau professionnel.

Florian souligne également que son salaire varie légèrement en fonction des heures supplémentaires qu’il effectue. Travailler occasionnellement en soirée ou durant des événements spéciaux lui permet de recevoir des majorations salariales, un atout pour augmenter son revenu mensuel.

Pour autant, Florian reconnaît que son salaire reste modeste comparé à d’autres secteurs professionnels en Allemagne. "Ce n’est pas énorme, mais cela reste satisfaisant pour Berlin", dit-il. Il parvient à couvrir ses dépenses courantes, y compris son loyer de 1 200 euros dans le quartier de Neukölln, tout en mettant de côté pour des projets futurs, comme une formation en gestion d’équipe éducative.

Ainsi, Florian considère que son salaire actuel est représentatif des opportunités offertes aux éducateurs ayant de l’expérience à Berlin, tout en notant qu’il existe des leviers pour continuer à progresser financièrement.



4. Les ambitions futures de Florian

4. Les ambitions futures de Florian

Florian ne compte pas s’arrêter là. Il envisage de se spécialiser davantage pour augmenter son salaire. "J’aimerais suivre une formation en gestion d’équipe éducative", confie-t-il. Ce type de certification pourrait lui permettre d’accéder à un poste de direction, avec un salaire pouvant atteindre 4 000 euros bruts par mois.

Il réfléchit également à rejoindre une organisation comme GEW, qui milite pour de meilleures conditions de travail dans le secteur éducatif. Enfin, Florian se dit ouvert à l’idée de travailler dans d’autres grandes villes allemandes, voire de retourner un jour en France avec une expérience internationale précieuse.

Le parcours de Florian illustre bien les défis et les opportunités pour un éducateur français à Berlin. Avec cinq ans d’expérience, il gagne un salaire net de 2 200 euros par mois, tout en profitant d’une ville dynamique et riche en opportunités. Son histoire prouve qu’en investissant dans la formation et en choisissant les bonnes structures, il est possible de construire une carrière stable et enrichissante dans le domaine de l’éducation en Allemagne.

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Olivier

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