Les diplômes avec les salaires d’embauche les plus élevés en Allemagne

Quels sont les diplômes qui permettent d'être le mieux payé en Allemagne ? La réponse à cette interrogation de premier ordre ne saurait être univoque. S'il est vrai que chaque cursus universitaire offre son lot d'opportunités professionnelles, les perspectives salariales divergent selon le domaine d'études. La comparaison entre les salaires de départ accessibles au jeune diplômé selon le parcours suivi permet de mettre en lumière cette réalité.

Contrairement à la France, l'Allemagne ne procède pas à un classement des formations dites élitistes. Elle répertorie en revanche les formations universitaires qui, une fois le doctorat en poche, promettent les rémunérations les plus élevées.

Selon de récentes études menées outre-Rhin, les revenus perçus par les titulaires d'un diplôme universitaire (Akademiker) ne seraient pas forcément plus conséquents que ceux obtenus par les salariés ayant suivi une Ausbildung, c'est-à-dire issus de l'enseignement professionnel.

Lorsque l'étudiant doit opérer un choix entre la multitude de formations qui s'offrent à lui, il n'inscrit généralement pas le critère du salaire en tête de la liste sur laquelle il énumère les points positifs et négatifs relatifs à chaque domaine.

L'intêret pour la matière, les attentes personnelles et l'avenir professionnel qu'il envisage sont bien évidemment les éléments qui pèseront le plus dans la balance. Il peut cependant s'avérer utile d'avoir un aperçu des salaires de départ qui peuvent être espérés à l'issue de chaque parcours universitaire.

Top 13 des salaires bruts en Allemagne selon le parcours universitaire

Le salaire de départ : les ingénieurs allemands sont les mieux payés

Au cours de leur première année dans la vie active, les titulaires d'un diplôme universitaire gagnent en moyenne 42,379 €. L'ensemble des formations universitaires a été comptabilisé pour effectuer ce calcul.

Ce sont les docteurs en sciences de l'ingénieur qui se voient gratifiés des salaires les plus élevés à l'issue de leur formation. Lors de leur première année sur le marché de l‘emploi, ils perçoivent environ 47.877 €.

Ils sont suivis de près par les médecins débutants, qui, toujours au cours de cette même première année, touchent en moyenne 47.005 €.

La troisième place du classement revient aux mathématiciens, informaticiens et informaticiens de gestion, dont le salaire annuel atteint les 46.351 €.

Les docteurs en sciences naturelles, en biologie, en chimie et en physique arrivent en quatrième position, avec un revenu de 46.017 € au cours de la première année suivant l'obtention du grade universitaire.

Contre toute attente, les juristes, dont le salaire annuel de départ s'élève à 44.227 €, ne sont pas les mieux payés du classement ; c'est seulement à la cinquième place qu'ils parviennent à se hisser.

Avec un revenu n'excédant pas les 31.102 € la première année de leur carrière, les détenteurs d'un diplôme en graphisme et autres designers débutants figurent quant à eux en queue de peloton.

Enfin, les sciences économiques, matière qui a toujours autant la côte auprès des étudiants allemands, se situe en milieu de classement, avec l'accès à un revenu annuel de 42.207 € à l'issue de la formation.

Les différences de revenus en Allemagne selon les domaines d'études

Un docteur est un docteur, pourrait-on objecter. En effet, le grade de docteur sanctionne un même niveau (élevé !) de connaissances, peu importe le domaine d‘études. Les différences s'expliquent plutôt dans la pratique. Au cours de sa thèse, un doctorant en sciences de l'ingénieur doit, par la force des choses, cumuler des expériences parfaitement en phase avec son sujet d'études. Les fondements scientifiques qui sous-tendent la matière qu'il approfondit restent les mêmes ; seuls les champs d'application se développent constamment.

En revanche, dans le cas d'un docteur en médecine, ce sont les années d'expérience professionnelle en tant que telles qui auront l'impact le plus fort sur les compétences acquises, la résistance dont fera preuve le jeune praticien et les responsabilités qui pourront lui être confiées. Cette particularité inhérente au domaine médical explique les revenus plus faibles obtenus dans cette branche en début de carrière.

Dans le secteur des sciences économiques, l'auteur d'une thèse fraichement validée pouvant par là même se prévaloir d'un bon niveau de connaissances théoriques, est souvent moins convoité par les entreprises que les profils séniors qui, à défaut parfois de posséder un grade officiel prouvant un quelconque niveau d'études, ont la plupart du temps en leur possession une expérience du métier considérable et sont familiers aux divers mouvements qui remuent l'économie.

Concernant les docteurs en sciences naturelles, le premier salaire annuel peut fortement diverger selon l'emploi occupé.

Les dès sont lancés dès l'entrée dans la vie active : les jeunes biologistes qui s'orientent vers l'industrie seront mieux payés que leurs homologues ayant opté pour la recherche ou l'enseignement.

Un parcours d'études achevé reste malgré tout, quelque soit le domaine, une base solide pour construire sa carrière. De nombreuses opportunités s'offrent au titulaire d'un diplôme universitaire.

Si un dentiste doit se contenter d'un salaire annuel de départ avoisinant les 35 535 €, rien ne l'empêche par la suite de se spécialiser en dentisterie esthétique ou en implantologie, afin de multiplier ses revenus par 10.

Avoir un aperçu des rémunérations de départ selon le domaine d'étude est intéressant, mais seul le diplômé peut juger de la manière dont il souhaite faire évoluer sa carrière en termes de rémunération. Le revenu annuel de départ n'est finalement qu'une indication qui demeure toute relative.

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